Mais quelle est l’origine véritable du caducée?
Mais quelle est l’origine véritable du caducée?
par Caroline Elishéva REBOUH
Les véhicules des médecins sont ornés d’un autocollant sur lequel se trouve un caducée et, sur les devantures et enseignes de pharmacies est, également, exhibé un caducée. Quelle est la signification de cet emblème et quelle est son origine véritable ?
Le terme caducée vient du latin (caduceus) ayant emprunté et déformé le mot kerukelon signifiant bâton en grec ancien.
Ce symbole représente deux serpents entrelacés autour d’une tige/bâton. Au XIXème siècle, cet emblème fut attribué au dieu romain Mercure ou Hermès pour la mythologie grecque.
Quel lien peut-il y avoir entre le serpent et la guérison ? Pour le savoir, je vous invite à faire un saut dans la parashat Houkat (Nombres/Bamidbar chapitre XIX, 1 à chapitre XXII, 2).
Au chapitre XXI, du verset 6 au verset 9, le texte nous inculque qu’une fois de plus, le peuple maugréa et se rebella contre Moïse et contre l’Éternel. Des serpents brûlants surgirent, suscités par HaShem, pour mordre/piquer les pécheurs. HaShem indique à Moïse comment conjurer cette plaie : faire un serpent d’airain et le brandir sur une lance : toute personne regardant cette effigie est instantanément guérie !
C’est un grand bâton en bois que portait le prophète Moïse selon la Torah, et qui lui permit de réaliser de nombreux prodiges: il s’en servit pour ouvrir les flots, faire tomber la grêle, transformer l’eau du Nil en sang, transformer la poussière du sol en moustiques ou faire jaillir de l’eau du rocher d’Horeb, et le transforma en serpent puis le retransforma en bâton.
Le serpent, depuis la faute originelle, est le symbole de la médisance et du persiflage et de l’hérétisme. Dans cet extrait, le serpent apparaît à la fois comme plaie sous sa forme vivante et, en étant « stylisé » en airain, il devient remède : les Enfants d’Israël qui ont déjà été piqués ou mordus par les serpents n’ont qu’à élever leur regard vers le serpent d’airain pour être tout aussitôt guéris !…
De là à saisir le symbole du serpent sur son bâton comme symbole de guérison il n’y a qu’un pas..
Etudier la Bible/ la Torah semble « ringard » pour certains avides de laïcité et prêts à ignorer l’origine du monde et des civilisations.