Discours du Président Roch Hachana 5782

Roch Hachana (Roch Ha-Chanah) est considéré comme le nouvel an Juif et l’anniversaire de la création du monde.

Cette fête marque le début de dix jours ou chacun doit penser aux fautes qu’il a commises durant l’année passée, et demander le pardon de Dieu.

Elle est célébrée lors des 1er et 2 Tichri, qui correspondent cette année au 6 7 et 8 septembre 2021 dans le calendrier grégorien.

La première mention que nous trouvons dans la Torah concernant le premier Tichri est dans le levitique : « Au septième mois, le premier jour du mois, vous observerez un jour de repos, un mémorial proclamé avec le souffle du chofar, une sainte convocation »(Lévitique 23: 24-25).

A l’époque de Néhémie (-5ème S), le peuple avait pour habitude de se réunir le premier jour de Tichri et la Torah lui était lue (Néhémie 8:1-8).

Roch Hachana n’est pas le seul nouvel an de notre liturgie.

La Michna mentionne 4 “Nouvel An” :

1. Le mois de Nisan était le premier mois de l’année liturgique. C’était également le Nouvel An des Rois, permettant de calculer le nombre d’années règne du roi

2. Le premier Eloul était le nouvel an pour la dîme du bétail, le moment où un animal sur dix était marqué et offert en sacrifice à Dieu.

3. Le premier Tichri était le nouvel an agricole et, plus tard, le nouvel an des années.

4. Le 15 Chevat, connu sous le nom de Tou BiChvat, était le nouvel an des arbres, permettant de savoir à partir de quand on devait prélever la dîme sur la production arboricole.

Cette tradition qui consiste à célébrer chaque année un “Jour du Jugement est empruntée aux Babyloniens, parmi lesquels vivaient les Juifs.

Ils croyaient que ce jour-là, leurs divinités se réunissaient dans le temple du dieu Mardouk, et renouvelaient le monde et jugeaient chaque être humain, inscrivant le sort de chacun sur la tablette du destin.

Cette journée était essentielle dans la tradition babylonienne et les Juifs en ont très probablement emprunté des éléments pour façonner Roch HaChanah, un jour-pendant lequel Dieu juge chaque Juif et chaque être humain, inscrivant les justes parfaits dans le Livre de la Vie et les méchants inscrits pour un triste sort.

Pour ceux qui sont entre les deux les jours qui mènent à Yom Kippour, peuvent être mis à profit afin de réparer les fautes commises et se repentir avant que le Livre de la Vie ne soit scellé pour la nouvelle année.

Cependant ce n’est pas cet aspect légaliste de la sainte convocation biblique et du Jour du Jugement babylonien transformé en Jour du Jugement juif, qui est à l’origine de mon propos mais l’association que font certains entre le premier Tichri et l’anniversaire de la création du monde, Yom Harat Olam.

Aujourd’hui, Roch HaChanah (littéralement : tête de l’année) est un temps de prières, d’introspection et de techouvah/repentir.

1. Nous passons en revue nos actions au cours de l’année écoulée

2. Nous cherchons des moyens de savoir comment, pendant l’année qui s’ouvre, nous améliorer et améliorer notre environnement familial, social, communautaire et le monde qui nous entoure.

Cette introspection est un parcours initiatique semblable à celui que connaissent les pèlerins, les marcheurs, les randonneurs.

Quand on est tout seul sur une marche de 800/1000 kilomètres on est seul avec son corps et son esprit. “on est en communion avec la nature, on n’est pas parasité par les bruits extérieurs.

Savez-vous qu’il existe en Israël un chemin de randonnée long de plus de mille kilomètres qui traverse tout le pays en serpentant, ondulant et se tortillant : le Shvil, ou Israel National Trail.

Peu de gens le connaissent et encore moins savent qu’on l’appelle aussi ” le chemin des anges “.

Si voulez en savoir plus sur ce chemin je vous invite à lire le carnet de voyage de Linda Bortoletto qui l’a parcouru seule pendant deux mois.

Depuis la frontière avec le Liban, au nord, jusqu’à la mer Rouge, au sud, elle qui n’est pas juive, qui n’était jamais venue en Israël, elle dont la mère est musulmane, va, pas après pas, rencontre après rencontre, appréhender Israël par la nature, l’intensité et l’énergie de cette terre, mais aussi chercher la vraie raison de sa présence là-bas, tenter de réconcilier en elle-même la guerrière, la femme et la mystique.

Ce chemin a aussi pour vocation de serpenter à travers les « quatre villes saintes d’Israël » (ארבע ערי הקודש) ou « quatre terres de vie » (ארבע ארצות החיים) font référence à :

Jérusalem, Hébron, Safed et Tibériade.

L’histoire des quatre villes saintes

Chacune de ces quatre villes est considérée comme unique et sacrée pour différentes raisons.

Cependant, le terme « quatre villes saintes d’Israël » fut inventé au 16ème siècle lorsque ces villes se sont regroupées à des fins charitables sous la direction de Rabbi Moché Alshikh, aux côtés de Rabbi Yossef Caro, Rabbi Its’hak Louria et Rabbi David ibn Zimra (Radbaz).

Ces 4 rabbins ont établi que les communautés de toute la diaspora collecteraient des fonds pour soutenir leurs frères en Israël, et que des messagers des quatre villes collecteraient ces fonds et les répartiraient proportionnellement entre les villes.

Ces villes étaient également considérées saintes, car les habitants étaient consciencieux dans leur service de D.ieu et prenaient des précautions supplémentaires en matière de pureté. Par exemple, ces villes ont coutume de ne planter aucun arbre dans un cimetière, car les branches feraient en sorte que l’impureté des cadavres s’étendrait à tout ce qui se trouvait sous elles.

Il existe également une coutume de longue date selon laquelle les noms de ces quatre villes sont associés aux 4 éléments de la création.

• Jérusalem le feu de la présence divine

Toute discussion sur les villes saintes d’Israël commence par Jérusalem, la capitale éternelle d’Israël.

Non seulement Jérusalem est le site où se tinrent les deux Temples, mais nos sages nous disent que c’est là qu’Abraham construisit l’autel sur lequel il prépara Isaac au sacrifice. Et, selon le Midrash, Adam fut créé à partir de la terre où se dresserait l’autel du Temple.

En outre, selon le Talmud, le monde lui-même fut créé à partir de la Even Hashetiya – la pierre de fondation sur laquelle le Saint des Saints du Temple fut construit.

Encore aujourd’hui, des dizaines de milliers de Juifs visitent le Mur Occidental et prient, attendant la reconstruction du Temple et de Jérusalem.

• Safed (Tsfat) L’air ou la spiritualité

Safed est appelée la « Cité des Sages et des Mystiques » car, au cours de l’histoire juive, de nombreux grands sages et mystiques élurent domicile à Safed.

Au 16ème siècle, le grand mystique Rabbi Its’hak Louria, connu sous le nom de Arizal, résidait à Safed avec ses nombreux étudiants, qui allaient par la suite diffuser les enseignements mystiques de la Kabbalah à travers le monde.

Les mystiques expliquent qu’« il n’y a pas de lieu en Israël où l’air est aussi pur qu’à Safed » et « il n’y a pas de lieu en Israël où l’atmosphère est aussi propice pour pénétrer dans les secrets de la Torah ».

Safed est sainte non seulement en raison de ceux qui y vécurent, mais également de ceux qui y sont enterrés.

• Hébron La terre

Connue sous le nom de « Cité des Patriarches et Matriarches », c’est ici qu’Adam et Ève, Abraham et Sarah, Isaac et Rebecca, et Jacob et Léah sont enterrés.

Selon le Midrash, alors qu’Abraham préparait le repas pour les trois anges déguisés en hommes, le veau qu’il allait abattre s’enfuit et, l’ayant poursuivi, il le rattrapa dans la grotte de Makhpéla.

En entrant dans la grotte, il sentit un doux parfum et découvrit Adam et Ève, comme endormis, avec des lampes allumées au-dessus d’eux. C’est cela qui le motiva plus tard à acheter cette grotte comme lieu de sépulture pour sa femme Sarah.

Selon le Zohar, cette région est particulière non seulement en raison de ceux qui s’y reposent, mais aussi parce qu’elle constitue la porte d’entrée du Jardin d’Éden et c’est pour cette raison qu’Adam et Ève y sont enterrés.

Au cours de l’histoire, les Juifs n’ont cessé de venir prier à la grotte de la Makhpéla.

• Tibériade l’eau

Le Talmud nous dit que Tibériade, ou Tveryah (טבריה) en hébreu, est lié au mot hébreu pour nombril, tabour (טבור), et tire son nom de son emplacement au centre de la Terre d’Israël. D’autres citent une tradition selon laquelle le nom « Tveryah » correspond aux mots tovah réiyatah (טובה ראייתה), « sa vision est bonne » et tire son nom de sa beauté physique : ses magnifiques jardins et vergers et son emplacement sur les rives du Kinnéret, ainsi que de sa beauté spirituelle, car c’était un centre majeur d’étude de la Torah.

Selon la tradition, lors de la rédemption messianique, le Sanhédrine se réunira d’abord à Tibériade, et ce n’est qu’à partir de là qu’il se rendra au Temple.

On ne peut parler de la création sans parler des 4 éléments primaires de la création (feu, air, eau et terre), il faut savoir que tous les éléments de la création sont composés de ceux-ci.

Cependant, il est marqué dans le Néfech Ha’haïm que ces 4 éléments correspondent au tétragramme :

Youd = feu, 1er Hé = air, Vav = eau, 2ème Hé = terre.

On associe les éléments primaires aux pierres primaires de construction du monde et aux mois de l’année :

– les mois de feu : Nissan, Kislev et Av,

– les mois d’air : Tichri, Sivan et Chevat, TICHRI LE MOIS DE LA REFLEXION

– les mois d’eau : ‘Hechvan, Tamouz et Adar,

– les mois de terre : Iyar, Tévèt et Elloul.

Le kabbaliste Rav ‘Haïm Vital les associait aux différentes sortes d’attirances à la faute :

• le feu correspond à toutes les fautes qui ressemblent à l’orgueil,

• l’air correspond aux fautes de la parole (médisance, vulgarité, etc.),

• l’eau correspond aux fautes qui viennent du désir et du plaisir sensuel,

• la terre correspond à toutes les fautes liées à la fainéantise, au désespoir, à la tristesse…

Si Nous aspirons tous à la grandeur.

Nul ne pense sincèrement : « Je souhaite devenir quelqu’un de médiocre ».

Mais être grand c’est savoir découvrir l’aspect unique de notre personnalité qui nous propulsera vers la grandeur.

Rabbi ‘Haïm Vital, un grand cabaliste qui vivait à Safed au 15ième siècle,

partant du constat que tout comme le monde fut créé à partir de quatre éléments – la terre, l’air, le feu et l’eau – ainsi chaque personne fut-elle créée à partir de ces mêmes éléments.

Chez chacun d’entre nous, l’un de ces éléments en particulier est dominant et c’est cela qui, en grande partie, détermine ses forces et ses faiblesses principales.

Savoir identifier son élément dominant personnel nous aide à mettre en exergue le domaine de développement personnel (« tikkoun »).

Le feu

Le feu a pour propriété de s’élever, ses flammes montant toujours plus haut pour dévorer et conquérir. L’aspect positif de cet élément est l’ambition d’accomplir de nouvelles choses, de conquérir de nouveaux sommets, de diriger et d’endosser de nouvelles responsabilités. Les personnes qui possèdent ce trait dominant sont des dirigeants-nés et des visionnaires. Ils ont une vision d’ensemble des choses et de leurs ramifications à long terme. Ils sont ambitieux et déterminés.

Le revers de la médaille est qu’il existe certains défauts de caractère typiques qui émanent de l’élément « Feu » : l’arrogance, la colère, la critique et la condescendance à l’égard d’autrui et un besoin latent de pouvoir et de contrôle.

La terre

La terre est basse et lourde. Elle reste à sa place, perpétuellement enracinée et emprisonnée par la force de la gravité. Les personnalités présentant une dominante « Terre » ont une tendance à la paresse, à la tristesse et au désespoir. Ceux sont leurs principales faiblesses. Elles accusent une certaine lourdeur, une réticence à l’effort et un besoin notoire de leur petit confort. Pour surmonter ces défauts, elles doivent s’efforcer d’aspirer à la grandeur et à l’accomplissement.

Toutefois, la bonne nouvelle est que ces individus ne s’engagent pas dans des luttes de pouvoir.

Ils sont dociles, humbles et coopérants. Ils sont prêts à renoncer et à céder. Ils se prêtent au travail en équipe et sont responsables et dignes de confiance, loyaux et constants dans leurs préférences et leurs relations.

L’eau

L’eau s’étend et se faufile partout. Elle épouse la forme de n’importe quel ustensile qui la contient. Elle suit le mouvement, au sens littéral, sans aucunes limites ni restrictions naturelles.

Les personnes présentant une dominante « Eau » ont beaucoup de facilité à donner, à se lier avec autrui, et à se plier aux besoins et exigences d’autrui. Ils ont une nature joviale, flexible, extravertie et généreuse (même à leur défaut).

Leur défaut principal est leur manque d’autodiscipline et leur tendance à poursuivre les plaisirs physiques. Ils pourraient à certains moments virer vers l’immoralité en pensant que les restrictions normales des comportements humains ne s’appliquent pas à leur propre petite personne.

L’air

L’air est le plus complexe de tous les éléments. Il est fugace, éphémère, apparemment non-existant. Il souffle d’un côté puis d’un autre, refusant de se figer de manière permanente où que ce soit, de prendre position définitivement. Il est invisible et peut se trouver quelque part quand vous le croyiez ailleurs. Les individus présentant une dominante « Air » ont tendance à se désintéresser du monde physique. Ils sont souvent plus spirituels, plus idéalistes, comme s’ils vivaient dans un monde d’idée. Ils peuvent aspirer à transcender ce monde pour se relier avec des énergies et des aspects non-tangibles de l’existence.

Leur faiblesse concerne le pouvoir de la parole, qui est aussi dépendant de l’air pour sa source de vie. Ils ont une certaine tendance au verbiage inutile, à la médisance, à la flatterie et à la tromperie et sont capables de manipuler la vérité pour servir leurs propres intérêts. Ils peuvent avoir une certaine difficulté à respecter la routine et l’ordre, puisqu’ils assument subconsciemment qu’ils peuvent se trouver partout au même moment.

NOUS AVONS une double mission

1. Notre Mission Personnelle consiste à être capable de mettre le doigt sur l’élément dominant de notre propre personnalité, et alors à déterminer avec plus de précision nos forces et nos faiblesses spirituelles et psychologiques.

2. Un autre aspect de notre mission sur terre consiste à corriger les éléments qui sont défectueux aussi bien en nous-mêmes qu’au sein du monde. Il répond au nom de « tikkoun ».

Sous le prisme de ces 4 éléments je me suis interrogé sur les forces et les faiblesses de notre association

1. Nos rabbins qui illustrent l’air et la spiritualité – L’équipe s’est élargie Sophie BISMUT

2. Notre trésorier et le conseil d’administration symbolise la terre et l’ancrage

3. Notre adhésion au JEM l’eau et les multiples perspectives ouvertes par cette adhésion

4. Et le feu le mois de Kislev lors duquel nous allons célébrer nos 40 ans

Chers amis, je tiens à vous remercier tous très sincèrement d’être parmi nous car, par votre présence, ce soir je pense que vous illustrez fort bien cette farouche volonté au sein de notre communauté de vouloir se réunir.

Cher rabbi Michel

Chère Rabbi Sophie

Chers Membres du conseil d’administration,

Chers anciens présidents,

Chers membres de L’ULIF

C’est avec beaucoup de plaisir et d’humilité, mais aussi un peu de nervosité et d’anxiété, que je m’adresse à vous pour la deuxième fois ce second soir de Roch Hashana, pour la dernière fois en tant que président de notre communauté.

Du plaisir car ma charge est facilitée chaque jour par une équipe d’une redoutable efficacité et d’une motivation de fer.

Que cela soit les membres du conseil d’administration, notre trésorier, les équipes du talmud torah, tous avancent avec un but commun : reconstruire notre communauté après la Crise Sanitaire

Je les remercie ici pour leur formidable engagement et leur détermination à faire de L’ULIF cette maison où tous sont accueillis et traités avec respect.

L’année 5782 qui s’ouvre à nous sera riche en événements.

Somme numérique 22 comme les 22 lettres de l’alphabet ce qui ouvre toutes les possibilité

Nous clôturerons Hanoucca le 5 décembre avec une après-midi, pleine de surprises.

Sous les signes de la magie et de la lumière.

Nous fêterons notre quarantième anniversaire début de l’année 2022 , avec d’autres événements que nous vous dévoilerons prochainement.

De l’humilité bien sûr car je réalise à quel point mes prédécesseurs ont tous été, chacun à sa manière, des présidentes et présidents visionnaires, qui ont construit cette communauté magnifique en seulement deux générations et qui lui permis d’arriver a fêter son 40 -ème anniversaire

Je leur rends hommage à tous ce soir et les remercie pour leur soutien indéfectible.

Hier je vous ai entretenu sur le rôle unique et extraordinaire de notre rabbin, qui, pendant 35 ans, a servi le L’ULIF sans faillir, toujours à nos côtés dans les moments importants, avec l’intelligence et la diplomatie du juste.

Si Michel aurait légitimement pu décider de prendre un repos bien mérité, il a décidé très généreusement de consacrer son énergie au bien de L’ULIF, cette fois afin de préparer sa relève.

Comme nous vous l’avons déjà annoncé, nous sommes tous très heureux d’accueillir, dès cette année, Sophie BISMUT qui nous vient de Montpellier et de la communauté Kehilat Kedem, qui nous fait le plaisir d’être des nôtres ce soir.

Sophie est en deuxième année d’étude rabbinique a la deuxième école rabbinique française située à PARIS et à Jérusalem et première école rabbinique du JEM

Elle s’est engagée à participer plusieurs shabbat dans l’année au sein de notre synagogue mais aussi à célébrer avec nous plusieurs fêtes de notre calendrier. Et partager avec nous ce chemin ce schvil

Sophie c’est un peu le 5eme élément

Ou la réunion des 4 :

1. le feu l’Energie elle en déborde

2. L’eau son sens du contact vous pourrez l’apprécier

3. L’air vous apprécierez ses drach toujours teinté d’une grande spiritualité

4. La terre et son attachement au respect des traditions

Au fur et à mesure que ses études progresseront, sa présence se fera j’espère plus fréquente.

Je sais déjà qu’en apprenant à la connaitre, vous verrez qu’elle incarne tout à fait l’esprit de notre communauté.

De l’énergie, du feu enfin, car même si l’ULIF se porte bien, les années à venir nous offrent aussi leurs défis.

1. Défis logistiques d’abord, car, vous l’avez constaté, le chantier de la célébration de nos 40 ans a bel et bien démarré,

2. Défi générationnel, car nous devons faire davantage pour attirer les plus jeunes, à la fois comme membres actifs de l’ULIF, mais aussi dans les organes de gouvernance et les commissions.

Nous travaillons d’arrache-pied pour apporter des projets et des activités qui rendront l’ULIF encore plus attrayant pour les jeunes adultes et les jeunes parents.

3. Défis financiers enfin, car si nos comptes sont à l’équilibre, nous devons toujours rester vigilants pour garantir la pérennité du financement de notre communauté.

Comme vous le savez, l’ULIF est financée environ à 100% par vos cotisations.

Ceci implique que nous devons chaque année compter sur votre générosité afin d’assurer le budget annuel.

J’en profite donc ici pour remercier du fond du cœur tous ceux qui nous soutiennent depuis des années et nous permettent de continuer à offrir à nos membres des événements et des services de grande qualité.

Il ne me reste, pour conclure, que la tâche de vous souhaiter, et de souhaiter à notre communauté, une année aussi douce que la pomme trempée dans le miel

Le shoffar que vous avez entendu ce matin n’est pas un instrument de musique préhistorique.

C’est un stimulateur de consciences.

Si à l’instar des 3 sons hachés, nos vies sont parfois décousues et indécises ;

Si les sons saccadés semblables à des pleurs nous rappellent l’urgence de la situation,

le son discontinu par lequel s’est achevée la sonnerie est en revanche un symbole d’espoir.

Il incarne à la fois la rigueur, la constance et la sérénité.

Il n’est jamais trop tard pour peu que nous fassions preuve d’honnêteté intellectuelle et que nous prenions la peine de transformer nos engagements en actions concrètes en participant à construire cette communauté pour nous mais surtout pour nos enfants en mettant chacun notre élément

Gageons donc que cette année 5782 qui s’ouvre devant nous soit, pour la communauté juive libérale de Marseille mais bien au-delà pour l’ensemble des marseillais et des citoyens de ce monde, une année de paix, de respect, de dialogue, de tolérance, de projets.

Qu’elle amène avec elle la santé, l’abondance et qu’elle accorde à chacune et chacun d’entre vous ce dont il a réellement besoin !

Que vous soyez tous inscrit dans le livre de la vie !

A tous Chana tova !.

 

Samuel Benhamou – Président de l’ULIF Marseille – Mercredi 8 septembre 2021