Qui sommes nous ?

Le judaïsme libéral est l’un des courants du judaïsme.
Né en Allemagne au début du 19ième siècle, le judaïsme libéral s’est répandu aux Etats Unis, au Royaume Uni et en Europe continentale. En France, ce courant s’est implanté dès 1907, avec la création de l’ULI à Paris, devenue ensuite l’ULIF, Union Libérale Israelite de France. Depuis quelques années, l’ULIF adhère à la WUPJ, World Union for Progressive Judaïsm.

Le judaïsme libéral a permis de construire une passerelle entre les règles séculaires, la tradition, la foi et la réalité de la vie des Juifs dans le monde moderne. Il offre ainsi à nos coreligionnaires la possibilité de vivre un judaïsme vivant et éclairé, tout en respectant la pratique des mizvots et des traditions. Etre un Juif libéral à l’ULIF ne veut certainement pas dire faire n’importe quoi, n’importe comment.

Car si les rites religieux semblent immuables, les interprétations varient en fonction des valeurs qui font sens pour les individus à une époque donnée, d’autant plus que le texte biblique – qui énonce ces lois – n’en propose a priori aucune interprétation.

Alors, comment les décisionnaires religieux réagissent-ils face à des situations inédites induites par la modernité scientifique ou par l’évolution des normes sociales, comme celles concernant la place des femmes ?
Cela fait plus d’un siècle que le judaïsme libéral a établi une égalité de droit entre femmes et hommes du point de vue religieux. Et même si le judaïsme orthodoxe refuse de bouger dans ses positions face à la question des femmes dans le culte, il semble que, de fait, leur place est en train de changer, notamment par le biais de l’accès à l’étude des textes, fortement valorisée et encouragée par la tradition juive.
Il est probable que l’émancipation des femmes dans la société globale, leur accès à un statut égalitaire dans les domaines politique, professionnel ou privé, ont un impact sur la place qu’elles entendent tenir également sur le plan religieux.
D’une façon générale, les dynamiques religieuses récupèrent tout ce qui peut les renforcer. La loi est donc en mouvement, et c’est bien notre tradition qui permet ce mouvement.
C’est pourquoi la rencontre entre judaïsme et modernité est porteuse d’interprétations qui permettent d’entretenir une tradition vivante, et d’élaborer à chaque époque un système de sens en accord avec les valeurs du temps à partir du moment où ce système ne contredit pas une tradition autorisée.
Cette liberté d’interprétation fait dire à certains : “On définit les Juifs comme le peuple du Livre, il serait plus juste de dire qu’ils sont le peuple de l’interprétation du Livre.”

Concernant notre région, l’ULIF-Marseille a été créée il y a 40 ans, en réaction positive au lâche attentat de la rue Copernic.
Depuis, la communauté de l’ULIF Marseille réunit un nombre important d’adhérents.
Des sedarim, notamment pour Roch Hachana et Pessah, réunissent chaque année un nombre de familles et de fidèles toujours en progression.
Le chabbat, notre synagogue accueille les fidèles lors de chaleureux Offices du vendredi soir et du samedi matin, et nous célébrons chaque année des mariages, Bar et Bat Mitzvot.

Prônant une pratique libérale sincère et rigoureuse, l’ULIF-Marseille évolue au sein de la seconde communauté juive de France, majoritairement marquée toutefois par le « religieusement correct ». Dans un souci d’ouverture et d’intégration à la vie civile, l’ULIF-Marseille entretient de nombreux partenariats avec des institutions ou associations juives et non-juives.
Au-delà de son rôle cultuel, le rayonnement de l’ULIF-Marseille est aussi lié à son action culturelle, concrétisée par une forte implication dans la transmission de la mémoire et le dialogue judéo-chrétien, des conférences, des soirées musicales… L’ULIF-Marseille, sans équivalent en région PACA, compte aujourd’hui plus d’une centaine de familles adhérentes ; par son rôle et ses actions spécifiques, l’ULIF-Marseille complète ainsi utilement le paysage des institutions juives locales.