Yiddish Mamme א יידישע מאמע

1er disque My Yiddishe Momme

Histoire & histoires du Peuple Juif

 

La chanson «My Yiddishe Momme», devenue un classique de la musique juive.

La chanson a été interprétée en 1925 par Sophie Tucker née en 1887 Sonya Kalish dans une famille juive quittant Toultchyn, en Ukraine (alors appartenant à l’empire russe) pour l’Amérique.

Sonya Kalish, dite Sophie Tucker (1887-1966)
Lew Pollack 1895-1946

Créée en 1925 par Lew Pollack (musique) né à New-York et Jack Yellen (paroles et musique) né en 1892 dans une famille juive en Pologne, Jacob Yellen a émigré avec sa famille aux États-Unis à l’âge de cinq ans.

Jacob Selig Yellen (1892-1991) dit Jack Yellen
La version originale en Yiddish est très triste, la mère symbolise implicitement un sentiment de nostalgie du « vieux monde », ainsi que la culpabilité de l’avoir laissé derrière en s’intégrant à la société américaine.

Je veux vous poser une question
Répond qui peut:
Avec quel cher objet
D.ieu bénit chacun?
On ne l’achète pas avec de l’argent
C’est donné gratuitement
Et pourtant si on la perd
Combien de larmes on verse!
Personne ne nous en donne une deuxième
On aurait beau se lamenter
Oh, celui qui l’a perdue
Sait déjà ce que je veux dire.
Une yiddishe mame,
Il n’y a rien de meilleur au monde.
Une yiddishe mame,
Quelle amertume que son absence.
Que la maison est belle et brillante
Quand la mame est là
Comme elle devient triste et sinistre quand D.ieu
Nous la reprend.
A travers l’eau et le feu
Elle courrait pour son enfant.
Ne pas la chérir
Est certainement le plus grand péché.
Oh, comme il est joyeux et riche, l’homme qui a
Ce beau cadeau donné par D.ieu
Juste une vieille yiddishe mame
Ma maman.
Qui s’est assis près de votre berceau
Jour et nuit
Et qui près de votre lit de malade
N’a jamais fermé l’oeil?
Qui a pour vous cuisiné et cuit,
travaillé comme un esclave
Qui userait pour son enfant
Ses dernières forces?
Qui vous trouve toujours précieux
toujours bon et sage
Qui donnerait pour vous
La dernière goutte de son sang?
Une yiddishe mame…

ikh vil bay aykh a kashye fregn,
zogt mir ver es ken:
mit velkhe tayere farmegns
bentsht got alemen?
men koyft es nit far keyne gelt;
dos git men nor umzist,
un dokh, az men farlirt dos,
vifl trern men fargist!
a tsveyte gibt men keynem nit
es helft nit keyn geveyn,
oy! ver es hot farloyrn,
der veyst shoyn vos ikh meyn.
a yidishe mame,
es gibt nit beser in der velt
a yidishe mame,
oy, vey, vi biter ven zi felt!
vi sheyn un likhtig iz in hoyz
ven di mame iz do;
vi troyerik fintster vert ven gotnemt ir oyf oylem habe!
in vaser un fayer,
volt zi gelofn far ir kind,
nit haltn ir tayer
dos iz gevis di greste zind;
oy, vi gliklekh un raykh iz der mentsh vos hot
aza sheyne matone geshenkt fun got
nor an altitshke yidishe mame
mame mayn!
ver iz aykh bay dem vigele gezesn
tog un nakht?
un ver hot bay ayer krankn bet
keyn oyg nit tsugemakht?
ver hot far aykh gekokht, gebakt,
gearbet un geshklaft,
un ver volt far ir kind
avekgeleygt ir letste kraft?
bay vemen zayt ir ale tayer,
ale fayn un gut?
ver volt far aykh gegebn
ir letste tropn blut?
a yidishe mame…

Les versions en anglais ou en français sont toutes très différentes, assez loin de l’originale,
en voici une interprétation parmi d’autres :
celle de Charles Aznavour

La Yiddishe mamma
Tendre force de la nature
La Yiddishe mamma
C’est de l’amour à l’état pur
Prête pour ses enfants
A faire bien des sacrifices
Veillant, bon an, mal an
Sur leurs chagrins, sur leurs caprices
Aussi
Forte face aux drames
Mais très faible avec ses petits
Dans l’eau ou les flammes
Pour eux elle jouerait sa vie
Ah mon Dieu qu’aurais-je fait de bien dis-moi
Sans la chaleur, sans la forte foi en moi
Sans l’amour de ma Yiddishe mamma
Mamma

La Yiddishe mamma
Gardienne de la tradition

La Yiddishe mamma
C’est le trésor de la maison
Dès notre premier cri
Elle organise, elle décide
Tout au long de sa vie
Elle nous couve mais nous guide
Aussi
Elle est la lumière
Qui luit quand on se sent perdu
Elle est la prière
Que l’on dit quand elle n’est plus
Moi je sais que jusqu’à la fin de mes jours
Je garderai gravé en moi pour toujours
Tout l’amour de ma Yiddishe mamma
Mamma

Cette chanson illustre le stéréotype dit de la mère juive, mère-courage d’une famille nombreuse. Mais actuellement, il est plus habituellement un stéréotype classique de l’humour juif, utilisé par les comédiens ayant des origines culturelles juives lorsqu’ils évoquent leurs relations (fictives ou vécues) avec leur mère.
Si le stéréotype de la Yiddishe Mamme trouve son origine dans le folklore des ghettos et des shtetls d’Europe centrale, l’État d’Israël représente un cas particulier. Les « mères juives » israéliennes, nées sur place ou issues de la Diaspora, offrent une trop grande diversité pour correspondre à l’archétype traditionnel. Celui-ci a donc évolué vers un équivalent plus mythique, celui de la « mère polonaise » (en hébreu : ima polania, אמא פולנייה), qui évoque l’univers du Yiddishland.
A Yiddishe Mamme reprend des classiques qui se fredonnent, se dansent et se laissent réinterpréter au fil des époques, des régions, des parcours et des histoires. Ces airs traditionnels aux influences slaves, balkaniques et orientales ont voyagé et ont rythmé la vie de générations, accompagnant les naissances, les mariages, les fêtes et les drames.
Réécoutez avec nous cette magnifique chanson

Et notre coup de cœur, la performance de nos amis du groupe Basilic Swing, lors d’un concert Klezmer mémorable dans notre synagogue.

From Yiddishland with love
Ella Hajdenberg – ULIF Marseille – décembre 2021

BRAVO pour ce site avec de belles chansons en yiddish ; celui qui finit ou commence l’année en chanson comme SERAH FILLE d’Acher qui Accompagnée de sa harpe annoncera la bonne nouvelle à son grand père Yaacov que son fils Yossef était vivant ; celui ou celle la mérite de grandes bénédictions
Paule